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Tendances dans la branche assurances vie


Les pensions complémentaires revêtent de plus en plus d’importance et cette prise de conscience grandit tant au niveau belge qu’au niveau européen.

La pension légale est de plus en plus mise sous pression : d’ici 2050, son coût devrait encore augmenter de 13 milliards d’euros. Les pensions complémentaires revêtent de plus en plus d’importance et cette prise de conscience grandit tant au niveau belge qu’au niveau européen. Par ailleurs, les assureurs se révèlent également être des partenaires importants dans le cadre de la prise en charge de la hausse du coût des soins de santé.

Développer le deuxième pilier et investir dans la transparence

En ce qui concerne le deuxième pilier de pension – la constitution d’une pension professionnelle complémentaire par le biais de l’employeur ou en tant qu’indépendant – les assureurs continuent à œuvrer et à plaider pour son élargissement (davantage de personnes affiliées) et son approfondissement (contributions plus élevées).

Un débat organisé par Assuralia et PensioPlus en mai 2024 sur Canal Z avec des leaders de tous les partis politiques a révélé que les décideurs politiques prenaient de plus en plus conscience de l’importance des pensions complémentaires. Cette prise de conscience grandit également au niveau européen, comme on peut le lire dans les rapports rédigés par Mario Draghi et Enrico Letta pour le compte de la Commission européenne au sujet de l’avenir respectivement de la compétitivité européenne et du marché unique européen, dans lesquels ils appellent notamment à un renforcement du deuxième pilier.

La poursuite du développement d’un deuxième pilier solide nécessite non seulement un cadre législatif et fiscal stable, mais elle doit aussi être financièrement viable pour les employeurs. Une approche par phases est dès lors préférable. On peut notamment penser aux pistes suivantes : opérer un glissement des avantages extralégaux socialement moins pertinents vers les contributions de pension, utiliser une partie de la marge salariale pour des contributions de pension complémentaire ou permettre des contributions en sus de la norme salariale.

Les assureurs fournissent entre-temps d’importants efforts afin d’améliorer la transparence relative aux pensions complémentaires. Ils apportent des adaptations afin de rendre les données de pension plus rapidement disponibles sur MyPension, ainsi que pour se conformer à la « loi relative à la transparence dans le cadre du deuxième pilier » et à la nouvelle réglementation sur la transparence des coûts. Tout cela nécessite pas mal de temps et de coûts de la part des assureurs pour que tout soit mis en œuvre à temps.

Afin de clôturer le chapitre « deuxième pilier », nous souhaitons encore mentionner qu’en raison de la hausse des taux d’intérêt à long terme, les employeurs devront, à partir du 1er janvier 2025, respecter un rendement d’au moins 2,5 % sur les versements effectués dans le cadre des plans de pension complémentaire (au lieu de 1,75 % auparavant).

Promouvoir et préserver l’attractivité du troisième pilier 

Le troisième pilier de pension reste également important en tant que complément à la pension légale. En fonction de sa situation personnelle et de ses objectifs, le consommateur peut dans ce cadre opter pour des formules d’épargne-pension ou d’épargne à long terme individuelles.  Cette possibilité est d’autant plus importante pour les Belges qui ne se constituent pas encore de pension du deuxième pilier à l’heure actuelle ou qui ne s’en constituent qu’une limitée. 

Respectivement 3 millions et 800.000 Belges se constituent à l’heure actuelle une épargne-pension ou une épargne à long terme, qui sont des formules d’épargne accessibles et populaires. Il est par conséquent important de continuer à les encourager et de veiller à ce qu’elles restent fiscalement attrayantes. Un important effet de levier s’applique ici pour les autorités publiques : chaque euro qu’elles investissent dans le troisième pilier via un incitant fiscal génère un multiple d’euros de pension supplémentaire pour l’épargnant.   

Offrir une large gamme au sein du quatrième pilier 

Les assurances d’épargne et d’investissement sans avantage fiscal offrent également de nombreuses possibilités de se constituer une poire supplémentaire pour la soif. 

Ainsi, les assurances de la branche 21 ont pu compter sur un regain d’intérêt en 2024 grâce à des taux d’intérêt garantis plus élevés. En 2025, le taux d’intérêt maximum que les assureurs peuvent légalement garantir pour les assurances de la branche 21 augmente d’ailleurs pour passer de 2 à 2,5 %. Les participations bénéficiaires éventuelles et les possibilités d’attribution bénéficiaire rendent également ces assurances attrayantes et le secteur a dès lors pu les présenter comme option intéressante lorsque l’argent investi dans les bons d’État a été libéré en septembre 2024. Cette offre a également été mise en lumière pour un public plus jeune via « Club Invest », une campagne d’information de la fédération bancaire Febelfin sur les investissements qui est soutenue par Assuralia et qui a été actualisée en 2024.

Les assurances décès continuent de jouer un rôle important pour atténuer les conséquences financières d’un décès. 

Les assurances solde restant dû font quant à elles l’objet d’une nouvelle réglementation. Certains délais dans le cadre du « droit à l’oubli » – qui facilite l’accès à l’assurance solde restant dû pour l’habitation propre après un cancer – sont modifiés. Ainsi, le délai général pour les personnes déclarées guéries d’un cancer est réduit en 2025 à cinq ans après la fin du traitement (au lieu de huit ans auparavant). Le Centre fédéral d’expertise des soins de santé a en outre formulé des propositions visant à instaurer également un « droit à l’oubli » pour les diabétiques. Une autre nouveauté est qu’à partir de 2026, les candidats-preneurs d’assurance ne devront plus déclarer leurs antécédents de cancer s’ils remplissent les conditions du droit à l’oubli. Les assureurs doivent élaborer un document d'information standardisé qui en informera le candidat-assuré. En outre, les assurances annulation de voyage relèveront également du champ d’application de cette législation à partir de cette date. En cas d’annulation d’un voyage, une pathologie qui était stable au cours du mois qui précède la réservation du voyage ne pourra plus être invoquée par l’assureur en tant que motif de refus d’intervention. Le secteur de l’assurance est évidemment partisan d’une assurance solde restant dû accessible, mais il souligne qu’une sélection médicale correcte reste indispensable et qu’un éventuel élargissement du « droit à l’oubli » doit toujours être fondé sur des bases scientifiques. 

source : Assuralia