À l’occasion de cet anniversaire, l’association a organisé le 18 septembre dernier un séminaire sur l’impact de la faiblesse actuelle des taux d’intérêt sur les assurances-vie individuelles et les pensions complémentaires. Quelques orateurs renommés ont pris la parole devant une assistance venue en nombre.
Roland Gillet, professeur à l’université parisienne de la Sorbonne et à la Solvay Business School de l’ULB, a abordé le thème sous un angle économique. Il a expliqué comment la politique des États membres de l’UE avait accru l’endettement de nombreux États et ménages et contribué à l’actuel marasme économique. Outre la politique monétaire de la Banque centrale européenne et la politique d’investissement de la Commission européenne (ce que l’on appelle le plan Juncker), une correcte rémunération du capital est nécessaire afin de stimuler la relance. En d’autres termes, il doit y avoir un équilibre entre le rendement et le risque d’un investissement.
Le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine a ensuite esquissé le contexte socioéconomique et démographique afin de souligner la nécessité d’une profonde réforme des pensions en Belgique.
Après une explication des différentes mesures du deuxième pilier prévues dans l’accord de gouvernement (cf. Assurinfo n° 40 du 27 novembre 2014), il s’est attardé sur la garantie minimale de rendement de 3,25 % sur les cotisations de pension complémentaire. Il est indispensable d’adapter le niveau de cette garantie minimale légale - devant être respectée par les employeurs - aux actuels taux d’intérêt sur le marché. Un équilibre doit être trouvé afin, d’une part, que les employeurs puissent continuer à offrir une pension complémentaire à leurs travailleurs et, d’autre part, que cette forme de salaire différé reste encore attrayante pour les travailleurs.
source : Assuralia
Le ministre a demandé l’avis des partenaires sociaux à ce sujet. À défaut d’unanimité entre les partenaires sociaux, le ministre prendra lui-même sa responsabilité dans ce dossier à la fin de cette année.