C’est ce qu’Assuralia, l’union professionnelle des entreprises d’assurance, déclare en apprenant que la taxe sur les assurances sur la vie individuelles, à l’exception des contrats épargne-pension et solde restant dû, sera fortement majorée (de 1,1 % à 2 %).
Lors de l’introduction de cette taxe, en 2006, ce prélèvement a aussitôt mené à une forte baisse de la demande de tels contrats. Par la suite, la demande n’a plus jamais égalé le niveau atteint juste avant l’entrée en vigueur de cette mesure : l’encaissement s’est effondré de 21 à 16,5 milliards d’euros en un an. Il est donc permis de douter que le produit attendu de la mesure adoptée sera effectivement obtenu.
L’augmentation annoncée de la taxe a également pour conséquence que les assureurs, qui investissent pour une grande part dans des obligations d’Etat belges, auront d’autant moins à placer dans ces fonds. Actuellement, ils détiennent, comme investisseurs institutionnels en emprunts d’Etat, plus de 18 % de la dette publique belge, soit 67,5 milliards d’euros. Toucher ainsi la source de financement stable qu’est l’assurance sur la vie risque dès lors de miner le financement de la dette publique avec pour effet une augmentation du taux d’intérêt que la Belgique doit payer lorsqu’elle lève des fonds.
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