Le vieillissement met le système de pension sous pression. Mais il y a aussi les frais médicaux et non médicaux qui augmentent en raison du nombre croissant de personnes dépendantes. L'assurance dépendance complémentaire permet de maintenir ces frais pour l'aide non médicale à un niveau abordable, en premier lieu pour les personnes ayant perdu leur autonomie, mais aussi pour l'Etat.
En plus de l'intervention de la sécurité sociale, plus de 5 millions de Belges bénéficient d'une couverture des frais médicaux (assurance hospitalisation) auprès d'une entreprise d'assurances et plus de 3,5 millions auprès de sociétés mutualistes d'assurance (mutualités).
Mais les personnes dépendantes doivent également supporter des frais non médicaux importants : une réalité encore beaucoup trop ignorée. Souvent, la pension légale ne suffit pas pour couvrir le coût mensuel d'une maison de repos (en moyenne 2.100 euros par mois, soins médicaux inclus). Mais l'aide et les soins à domicile coûtent aussi en moyenne 680 euros par mois.
A cet égard, l'assurance dépendance complémentaire offre une solution en prenant en charge (une partie) des frais non médicaux. Cette assurance permet aux personnes âgées - étant donné qu'elles bénéficient d'une assistance pour leur dépendance - de continuer à vivre aussi longtemps que possible dans leur environnement familier, ce qui est le souhait de nombre d'entre elles et offre en même temps une solution au problème du nombre insuffisant de centres de soins adaptés.
Mais qui songe à se prémunir contre des frais potentiellement élevés auxquels il ne faut faire face qu'à un âge plus avancé ? Afin de faire en sorte que le coût du vieillissement reste supportable également pour lui, l'Etat peut contribuer à une prise de conscience dans la population et l'encourager à se prémunir contre les frais non médicaux. Il existe plusieurs possibilités :
Créer le cadre légal permettant à l'employeur de proposer à son personnel la couverture des frais non médicaux par le biais de l'assurance de groupe. L'assurance de groupe constitue un moyen efficace pour :
- sensibiliser un maximum de gens à la problématique de la dépendance et les inciter à se couvrir contre les risques qui y sont liés, ainsi qu'on a pu en faire l'expérience avec l'assurance hospitalisation ;
- souscrire la couverture dépendance dès le début de la carrière professionnelle, ce qui permettra de maintenir la prime annuelle à un niveau limité.
Assuralia propose, par analogie avec les autres couvertures (hospitalisation, pensions complémentaires, décès) proposées par le biais de l'assurance de groupe, de ne pas prélever ou de réduire la cotisation de sécurité sociale sur les primes que l'employeur paiera en faveur de son personnel pour la couverture de l'assurance dépendance.
Créer la possibilité d'affecter d'une manière fiscalement avantageuse lors de la mise à la retraite (une partie de) la pension complémentaire à la souscription d'une assurance dépendance. Aujourd'hui, il est possible d'opter lors de la mise à la retraite pour le versement de son capital de pension complémentaire sous forme de rente. Pourquoi ne pas instaurer la possibilité d'affecter une partie du capital retraite au financement d'une assurance dépendance et soumettre cette partie du capital retraite à une taxation réduite ?
Le montant de la prime d'une assurance dépendance complémentaire peut pour certaines personnes âgées se révéler trop élevé, a fortiori lorsqu'elles sont dépendantes. L'Etat pourrait inciter enfants ou petits-enfants à prendre en charge cette prime pour leurs parents ou grands-parents moyennant une déductibilité fiscale de celle-ci à concurrence de 80 % (la même que pour une pension alimentaire).